La proposition de permettre d’importer sans taxe 20 litres de vin fâche dans les milieux du vin. Et on peut aisément le comprendre. Par contre, côté consommateur lambda, c’est tout le contraire. Le petit coup de sonde du Matin confirme ce que m’ont dit la plupart des gens que j’ai sondés. Aie!
About Paul Vetter
Paul Vetter, journaliste spécialisé dans le domaine vitivinicole pour la chaîne de télévision valaisanne Canal9. Ce blog n'engage cependant pas la chaîne.3 Responses to “Rien à déclarer, oui mais…”
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Intéressant de voir que plusieurs intervenants s’imaginent que cette mesure serait assortie d’une réciprocité sur la vente de vin suisse. Ce qui n’est aucunement le cas. Il faudra toujours deux heures de paperasse pour exporter une bouteille helvétique.
Ca fait quand même un peu penser au Cassis de Dijon. La aussi pas de réciprocité, on ouvre les portes soi-disant pour le bien-être du consommateur (2 milliards d’économie selon les instigateurs). De fait, les produits qui sont entrés étaient des merdes de l’industrie agro-alimentaire (cidre danois avec 85% d’eau, etc). Au final aucun avantage pour le consommateur, aucun avantage pour la Suisse, des promoteurs (Darbellay, FRC) qui avaient retourné leur veste six mois plus tard et une unanimité contre ce système, qui reste pourtant toujours en vigueur….
Paul,
Au fait, c’est quoi votre sentiment sur ce sujet ?
Cordialement
RV
Hervé, pour moi, pas d’avis tranché, mais plusieurs réflexions…
1) je comprends les soucis et l’énervement des professionnels déjà soumis à une concurrence pas toujours « loyale », les conditions de productions n’étant pas les mêmes d’un pays à l’autre.
2) une telle mesure devrait au minimum être réciproque. Comme le signale ci-dessus fort justement Alexandre, ce n’est pas le cas. Et ça, c’est inadmissible.
3) je constate cependant que beaucoup de ceux qui s’insurgent contre la concurrence des vins étrangers sont importateurs et vendent des crus étrangers en Suisse. C’est le cas de la plupart des grands négociants. C’est leur droit, ça dégage de la marge, mais ça brouille un peu la clarté du combat pour la fermeture des frontières.
4) je constate aussi que certains sont de grands entrepreneurs libéraux quand ça les arrange, et quand ça les arrange seulement. Dès que cela va mal, ils appellent l’Etat au secours et réclament des formes plus ou moins sévères de protectionnisme.
5) finalement, à titre personnel, j’en appelle – et je l’ai déjà fait à plusieurs reprises – à une sorte de patriotisme vitivinicole. 2 litres ou 20 litres à la frontière, c’est au consommateur de décider s’il veut boire suisse ou étranger. Moi, j’ai fait mon choix depuis plusieurs années déjà.
PS. Une remarque déjà faite à plusieurs reprises sur Facebook: chaque fois que quelqu’un publie une photo d’un grand bordeaux, de nombreux « j’aime ». Faites de même avec un vin suisse et vous verrez la différence. C’est l’état d’esprit qui doit changer. Comment faire pour que les amateurs de vins soient fiers des crus régionaux ? Je n’ai pas de solution. Moi, j’en suis fier, mais c’est venu tout seul. Je n’ai pas de mérite.